L’éducation : un investissement essentiel, pas une dépense conditionnelle

Montréal, 1er octobre 2025 – À la suite du discours inaugural prononcé à l’Assemblée nationale qui trace la feuille de route du gouvernement du Québec et expose ses priorités d’action pour l’année préélectorale qui s’annonce, la Fédération des établissements d’enseignement privés (FEEP) réagit vivement aux propos gouvernementaux qui placent l’éducation comme « la priorité des priorités », mais uniquement dans la mesure où la conjoncture économique le permet.

La Fédération juge inacceptable que l’avenir des jeunes et la qualité de notre système éducatif soient conditionnés aux performances de l’économie.

Quand on conditionne l’éducation, on hypothèque l’avenir

• Économie : Sans un réseau éducatif fort, il n’y a ni main-d’œuvre qualifiée, ni innovation, ni prospérité durable.
• État efficace : Comment prétendre améliorer l’efficacité de l’État en fragilisant l’institution qui forme sa relève?
• Identité : L’école est la première gardienne de la langue, de la culture et de la transmission des valeurs québécoises.

Un pari risqué pour l’éducation
En subordonnant l’éducation à la conjoncture économique, le gouvernement envoie le message préoccupant que les élèves, les étudiantes et étudiants, et tout le personnel éducatif ne méritent pas un engagement inconditionnel.

Et déjà, les conséquences sont visibles :

• Les services d’aide aux élèves, comme Adap360, subissent des compressions, privant les équipes pédagogiques et les élèves HDAA d’outils indispensables pour favoriser leur réussite et leur progression dans une classe régulière.
• CADRE21, organisme qui soutient le développement professionnel continu des enseignantes et enseignants partout au Québec, se trouve fragilisé par cette logique de financement conditionnel, alors qu’il constitue un levier essentiel pour adapter l’éducation aux réalités du 21ᵉ siècle.

Ces décisions illustrent ce qu’implique une vision où l’éducation dépend des moyens économiques : on affaiblit d’abord les services de soutien, puis ce sont les élèves qui en paient le prix.

L’éducation : un choix de société permanent
La Fédération rappelle que, quelles que soient les circonstances — en période de croissance comme en temps de ralentissement — l’éducation doit rester un investissement protégé et prioritaire. La réduire à une dépense conditionnelle au rendement économique revient à fragiliser l’avenir du Québec.

Fidèle à sa volonté de collaboration, la Fédération continuera de dialoguer avec le cabinet de Mme Sonia LeBel, ministre de l’Éducation, et avec l’ensemble des acteurs du milieu pour que l’éducation demeure au cœur des priorités gouvernementales.

Citation : 
« L’éducation ne peut pas dépendre des aléas économiques. Elle est l’investissement le plus sûr pour l’avenir du Québec. C’est pourquoi nous souhaitons unir nos forces avec le gouvernement et tous les acteurs de l’éducation afin de bâtir des solutions solides et durables. »

 - David Bowles, président du conseil d’administration de la FEEP et Directeur général du Collège Charles-Lemoyne